ecopoetique

Poème : Le coulis cendré et l’incendie des Monts d’Arrée

Le Coulis cendré et l'escargot des Monts d'Aréee

Les rudes et légendaires Monts d’Arrée

A perte de vue mêlent au vent salé

Les bruyères les ajoncs et les tourbières.

 

Non loin des parcours des verts plâcitres

Célébrant ferveur et prospérité

Du retable baroque des cinq plaies

Aux scènes pieuses dans le granit ciselé

 

Sous la protection de St-Michel l’archange

Sur sa lande acide et piégeuse

Le Coulis cendré dans les herbes niche.

 

L’oiseau au long bec arqué

S’y repait des escargots endémiques

A la coquille plate translucide

Laissant voir l’enroulement de leur spire.

 

Bien trop lents pour s’enfuir du foyer ardent

Dans les âpres brasiers les hélix flambent.

Les sols se consument le feu s’enterre

Le silence absolu saisit les ouïes.

 

Tant que l’Arrée noircie par le trépas

Recouvre ses festins et habitats

Le Coulis cendré l’exil choisira.

 

Les Monts d’Arrée ne s’animeront plus

De leurs sonores trilles de parade.

Dans l’abime ils ne surprendront plus

Les pulli à fuir le nid tous ensemble.

 

De Botmeur à Brennilis à La Feuillée

D’un bout de charbon de bois calciné

Je noircirai crûment les murs en ruine

Des remords fous chantés par les sirènes.

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